AXE ARTISTIQUE

Certains écoliers ont eu la possibilité d’aller à la rencontre d’un grand nombre de films de qualité au long de ces 5 années (jusqu’à 23 et même 25 pour quelques-uns parmi eux). Grâce à cette expérience riche et multiple, ils se sont progressivement appropriés quelques-uns des codes propres à l’art cinématographique. Ils ont aussi témoigné, aux côtés de leurs enseignants parfois dubitatifs ou inquiets, de leur capacité à gérer des situations peu familières (noir et blanc, muet, V.O., sous-titrage) ou à appréhender avec justesse des messages durs ou délicats liés à " l’humaine condition " (la vie, la sexualité, la différence, la maladie, la mort, la violence - jamais gratuite…).

Plus rarement, ils ont eu l’occasion de fabriquer des images (comme à QUERRIEN en 95 – 96). Une piste à explorer, pourquoi pas, dans les années à venir...

 AXE ÉDUCATIF

Les films vus ensemble ont été le plus souvent prétexte, dans les classes, à des échanges riches et constructifs qui ont contribué à développer la curiosité intellectuelle des enfants (multiplicité des thématiques, des genres, des formes), à les ouvrir à d’autres modes de vie (hier, ailleurs : en Afrique, en Iran, en Chine, au Japon…), à forger leur esprit critique face aux images (la technique au service des points de vue) ou encore à cultiver leur sensibilité et leur imaginaire à travers la découverte de contes réalistes, merveilleux, fantastiques ou encore initiatiques… Une programmation exigeante certes, mais d’une qualité indéniable, a permis d’introduire des débats sur des sujets que l’on aborde le plus souvent frileusement dans le cadre scolaire. La médiation par l’œuvre d’art joue un rôle formateur au sens où elle permet d’éveiller les consciences. L’enfant devient spectateur actif mais il est aussi citoyen en devenir.

AXE PÉDAGOGIQUE

Plusieurs formes d’exploitation pédagogique ont vu le jour dans les classes au fil des ans, les approches suivantes ayant été privilégiées :

	Langage et techniques du cinéma (la " grammaire " de base ; les genres ; trucages, effets spéciaux, animation…)
	Thématiques (la vie, l’enfance, les jeux, les animaux, le rêve, l’aventure, la quête, la maladie…)
	L’histoire, la construction du récit ; le personnage ; le point de vue du spectateur
	L’esthétique (l’image, le cadre, la couleur, le noir et blanc…)
	L’histoire du cinéma (les débuts du cinéma…)

Plus rarement, l’exploitation s’est appuyée sur un travail de reprise à partir de supports tels que l’affiche, la bande son ou la vidéo. Un accompagnement plus spécifique par un conseiller pédagogique ainsi que l’engagement dans la " fabrication " d’images permettraient d’outiller davantage les maîtres et de leur offrir un cadre pratique pour construire leurs projets.

Quelques rares " cahiers de cinéma " ont fait leur apparition dans les classes. En règle générale, même si l’action cinéma est inscrite au Projet d’école, elle n’en est pas un des moteurs